Quiconque a atteint la terminale aura noté l’attachement sans faille de l’Education Nationale pour les philosophes originaires de Grèce. Pourquoi pas, d’autant que l’on ne peut qu’éprouver de la sympathie pour un amateur de feta endetté.
A l’inverse, j’ai remarqué que ma conseillère Crédit Agricole Centre-Est n’était pas une grande héllènophile. Et comment lui donner tort ? Peut-être s’interroge t-elle, elle aussi, sur cette exclusivité grecque en matière philosophique. Les Portugais seraient-ils plus doués de truelle que de raison ? Les Italiens plus prompts à s’accoupler qu’à accoucher des idées ?
Que les programmes scolaires poursuivent leur marche xénophobe ! Les libres-penseurs eux, savent bien que les Grecs n’ont pas répondu clairement à la totalité des sujets de philo. Citons, entre autres, l’illustre « qu’est ce que le culot ? » (existe également en version « courage », « audace » ou « risque »).

– Qu’est ce que le culot ? – On verra ça demain !
Voilà bien un sujet auquel les Aristotelou, Platoneou et autres Papandréou n’ont osé se frotter. Le résultat ? Un vide cosmique dans les salles de classe. Preuve en est : Kevin, un bon camarade de l’époque, s’était sorti du bac avec un 20/20 grâce à un simple « Le culot c’est ça ».
Mais écrivons moins fort, car cette histoire fait des émules jusque dans les plus hautes sphères de l’Etat. Najat Vallaud-Belkacem en personne a démenti le récit de Kevin (certainement sous le joug de quelques lobbylou-Grécos). Même son de cloche sur le site du ministère :
« Il s’agit bien d’une légende qui s’ajoute aux nombreuses idées reçues sur le baccalauréat » lit-on sur la FAQ.
Loin de moi la volonté de remuer le lisier complotiste, mais force est d’admettre qu’il reste des zones d’ombres. Jusqu’à quand la philo restera t-elle le giron d’une nation, dont le dernier texte pertinent s’examine au carbone 14 ? Le constructivisme Portugais aura t-il un jour droit de cité ? L’enquête n’en restera pas là.
Bisou Hélène (2Troie),
Georges.